Toi, un point c'est toi.
Si seulement je pouvais,
Je viderais ma mémoire,
Et je dirais au revoir,
à toutes les images,
Qui l'ont habitée.
Une seule y resterait,
Celle de ton visage,
Ad vitam aeternam,
Mon épouse d'âme.
Je verrouillerais mon esprit,
Pour la garder à l'infini,
Dans la pureté,
Que je lui vouerais.
S'il m'était donné,
Le pouvoir d'évacuer,
Tout ce que j'ai goûté,
Je viderais ma pensée,
Et ne conserverais,
Que le goût des baisers,
Que tu m'as donnés.
Aucune autre saveur,
Ne pourrait se lover,
En mon cœur.
Si j'avais la capacité,
De tout oublier,
J'effacerais sans regret,
Toutes les senteurs,
Logées en mon cœur,
Pour que ton odeur,
Enivre mon esprit,
L'inonde, l'envahit,
Et que son seul parfum,
Ne soit que le tien.
Si seulement je pouvais,
Je supprimerais le souvenir,
De tout ce que j'ai touché,
Pour enfin ne pouvoir retenir,
Que la douceur de ta peau,
Que vraiment rien n'équivaut.
Si j'avais la possibilité,
De taire ce que j'ai entendu,
J'ordonnerais au silence,
De jouer la musique de ta voix,
Et la douce mélodie de tes pas,
Pour n'entendre que toi,
Un point c'est toi.
Si la gouvernance,
De tous mes sens,
M'était donnée,
Je les obligerais,
à une seule perception,
à une seule vocation :
Toi, mon adoration.
Tisseur de Rimes
