Vos
poèmes

Où sont passées,
Ces années,
Où près de lui,
Tu t’exaltais,
Où loin de lui,
Tu t’étiolais.

Où a fui le temps,
Où arrogants,
Vous regardiez les gens,
Pavoisant main dans la main,
Fiers d’être près du sien?

Où est passée la volupté,
Du premier regard volé,
La délicatesse du premier mot?
Où s’est envolée,
L’ivresse du grand saut,
Vers un destin qu’à jamais,
Vous pensiez scellé dans l’unité?

Toutes tes concessions,
Offertes malgré toi,
Pour l’amour de vous...
Et toutes ses confessions,
à d’autres que toi,
Dans sa haine de vous...

Pourquoi t’es- tu tant tu?
Et que n’as-tu entendu,
Quand ses silences,
Hurlaient de souffrance!

Que n’a t-elle compris,
Quand pour n’importe qui,
Une larme aurait suffi,
à percevoir ton dépit,
à entrevoir ton ennui.

Qu’est-il arrivé,
Pour parler au passé,
De ce qui semblait...
Si parfait?
Qu'est-il advenu,
Pour mettre au rebut,
Ce qui a été vécu,
Et à tout jamais perdu?

Maintenant tout est loin.
Le temps a prodigué ses soins,
Et il a inoculé le poison,
Qui fait courir dans les veines,
La haine, victorieuse de la peine,
Le courroux,fossoyeur de vous.

La dignité,comptable impitoyable,
Vous a présenté son addition.
Insensible aux fables,
Elle a fait ses comptes.
A l’amertume elle a ajouté la honte,