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Pellegrino SORICELLI

L'appel de la sirène

Du haut de son beffroi,
En ce jour de Mardi Gras,
Belle Mélusine dans le froid,
Se mire en son miroir,
Et guette pour tout voir.

En ce jour de carnaval,
Gargantua ouvre le bal,
Et le Dr Piccolissimo,
De ses actes chirurgicaux,
Soigne les mal lunés malheureux,
Pour les rendre enfin joyeux.

Toute l'année durant,
La Belle au toit dormant,
Veille sur ses habitants,
Et fait toute l'année durant,
Le meilleur accueil,
Aux visiteurs de Bailleul.

Mais à présent la sirène,
Cherche son prince,sa reine.
Alors,du regard elle fouille,
Car en bas tout grouille,
En bas tout gesticule.
Violette en fête s'articule,
Et tire sa révérence,
Aux carnavaleux qui dansent.

Qu'elle est fière Mélusine,
De son Pierrot,de sa Colombine!
Qu'elle est fière Mélusine,
De Rosalie sa copine,
Et de Bécassine sa cousine!
Qu'elle est fière Mélusine,
De sa cité qui s'anime,
Et se pare de toutes les couleurs,
Les couleurs du bonheur,
Celles des gens de coeur,
La couleur des Quêteurs.
Qu'elle est fière de ce cortège,
Où confettis pleuvent comme neige.

Mais voilà que le ban se ferme,
Et la fête arrive à son terme,
Laissant les enfants sur sa traîne,
Qui ramassent des bonbons en arrière,
De la généreuse bonbonnière.

Alors Belle Mélusine,
Sous la bruine se chagrine,
Car elle sait que l'heure est venue,
De laisser la cohue,le chahut.
Elle sait que l'heure est venue,
De se figer sur l'auguste beffroi,
Pour attendre la prochaine fois,
Quand enfin elle entendra,
L'amie sirène annoncer la joie.
Celle d'un nouveau départ de chars,
Pour la joie des jeunes et des vieillards.