La ronde des saisons
Elle n’est pas éternelle,
Mais elle est belle.
Elle a tes traits,
Comme la lumière de l’été,
Ondoyante sur la chevelure
Des blés dorés,
Bercés au vent de mère Nature.
Elle a ta bonté.
De sa générosité,
Exhalent mille bouquets,
Comme ces soirs d’été,
Quand après le brasier,
La pluie caresse la terre,
Pour enfin libérer l’air.
Elle te ressemble,
Petite étincelle qui tremble,
Dans le vent de la tempête,
D’une vie qui s’entête,
à guider au clair de lune,
Toi qui vise la lumière,
à travers les éclairs.
Elle a tes couleurs.
Celles de la chaleur,
D’un été indien,
Qu’octobre retient:
Couleurs d’automne,
Jamais monotones,
Mais changeantes au gré du temps,
Virevoltantes comme feuilles au vent.
Elle est comme toi petite fille,
Douce et fragile,
Comme cette neige fine,
Qu’un rai de soleil ruine,
En quelques instants,
Juste le temps d’exister,
Pas le temps de rester.
Des perce-neige trop pressés,
Se sont hâtés cette année,
Ils sont déjà là, pour toi,
Alors tends leur les bras,
Respire leur renouveau,
Vois comme le monde est beau,
Qui t’offre ses ailes à battre.
Vois comme il t’invite à combattre,
Pour que la boucle des saisons,
Soit toujours ton horizon,
Pour que l’envie de vie,
à jamais te ravit.
A ma filleule
