L’espoir de voir avec tes yeux, Cette vie espérée à deux, L’envie de toucher de tes doigts, Tout ce qui te met en émoi, Tout ce qui fait que tu es toi, M’avait envahi, M’avait étourdi.
Mon être aujourd’hui, S’est empli de dépit. Tout s’est évanoui, Rien n’est venu, Le peu n’a pas vécu, Seul le regret a survécu.
Nous deux ne sera jamais, Car nous deux est mort né. Dans le jardin de l’espoir, Quand on ne peut plus croire, Car il n’y a pas d’histoire, Rien ne croît, tout s’étiole, Et n’y règne qu’herbes folles.
En dessinant le contour de l’espérance, Nous n’avons pas soudé nos existences, Et nos projets n’auront été qu’évanescence.
Ce que nous ne connaissons pas, Ne nous manquera pas. Pourtant, tout était là, Il fallait franchir le pas. Celui qui reste au seuil, Ne connaîtra que deuil.
