J'ai lu la peur dans vos yeux, Qui ne voient plus les rêves bleus, Ceux qui ne se vivent qu'à deux. J'ai lu le passé douloureux, De ces yeux si anxieux, De ces yeux si creux, Qu'ils invitent aux adieux, Et dissuadent les amoureux, Sincères comme aventureux.
J'ai lu bien du chagrin, Dans ces lignes de main, Qui bannissent les lendemains, Au gré de quelqu'un, Les lendemains vains, Auprès de l'incertain.
J'ai deviné les pages déchirées, Du livre d'une vie tourmentée, Des pages écrites de larmes, Des pages qui alarment, Des pages qui désarment.
Je n'ai qu'un vœu, à formuler à Dieu. Le plus précieux : Vous faire partager, Ce qui m'a été donné, à la seconde où je suis né, La lumière qui m'a guidé, La lumière du premier jour, La lumière d'amour, Lumière de vie, Vive à l'infini.
Pénétrez donc cette lumière, Et acceptez donc ma prière. Entrez madame, Et que mon âme, Ravive votre flamme, Ad vitam aeternam...
