Vos
poèmes

Une, deux, trois,
Nous irons au bois,
Mais loup, y seras-tu,
Dans cette cour,
Où court et court le furet?

Près d’un préau éternel,
Une marelle, destination ciel,
Fait le bonheur des filles.
Les jeux de billes,
Font râler les garçons,
Et les ballons vont et vont,
De bonds en bonds,
De gais lurons, en joyeux drilles,
De garçons, en filles.

Mais entrez donc dans la danse,
Et voyez comme on danse,
Sautez, dansez,
Embrassez qui vous voudrez.
Entrez donc dans la ronde,
Petites têtes blondes,
Mais gare à la corde à sauter,
à son coup de fouet!
Elle tournoie et ondoie gaiement,
Près des garnements,
Prêts à contourner le règlement,
Pour se rendre intéressants.

Loin du tumulte, du tapage,
Sages comme une image,
Les plus calmes réfugiés,
Dans un coin de la récré,
Font virevolter des osselets.
Concentrés pour rattraper,
Rien ne devra tomber,
Sous peine de déshonneur,
Sous la huée des moqueurs.

Va, saute et saute mouton!
Mais attention à la réception,
Le menton déteste le goudron.
Plus loin, un chat se perche,
Et Colin-maillard se dépêche,
De mettre un nom sur une tête:
Je te tiens, tu me tiens,
Par la barbichette,
Tout se mélange: c’est la fête.

Un, deux ,trois soleil:
Pas bouger, pas même l’oreille!
Pas un geste, pas un murmure,
Dieu qu’il est loin ce mur!
Mais cette fois nous n'irons pas aux bois,
Le sifflet a retenti une première fois,
La cour s’est figée en musée Grévin,
Un dernier clin-d’oeil aux copains,
Et le maître siffle la fin.
Il est temps maintenant de rentrer en rangs,
et d’attendre patiemment, l’heure des mamans.