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Pauline SACHKA

L'âme-miroir

Tu voulais être mon âme-miroir,
Tu me disais des trucs bizarres,
Que j'reniflais pas par hasard,
Que j'avais le goût des tocards
Pour éviter les coups de cafard.

Thomas, tu m'as touchée comme il ne fallait pas,
Le poing fermé,
Moi j'préférais ta paume là,
Sur mon épaule et le long de mes bras.

Paraît même que j'cherchais un maître,
à soumettre à mettre et démettre,
Que j'avais vraiment un beau cul,
Mais qu'on était une cause perdue.
Sauf quand t'étais complètement cuit,
Là, tu pleurais toute la nuit,
On ne serait plus que des amants,
On s'aimerait éternellement.

Thomas, tu m'as touchée comme il ne fallait pas,
Le coeur serré,
Moi j'préférais ta langue là,
Sur mes lèvres glissant de haut en bas.

La tête écrasée sous tes bottes,
Tes poings enfoncés dans les côtes,
Je t'ai supplié à genoux
Que ça s'arrête, regarde-nous.
Alors tu as vu un instant,
La bête fauve montrer les dents,
Tu t'es éloigné en hurlant,
Moi je m'suis enfuie en ayant
Peur pour toi, évidemment.

Thomas, tu m'as touchée comme il ne fallait pas,
Le poing fermé,
Moi j'préférais tes doigts là,
Se balader sur toutes mes plaies d'avant toi.

J'ai avalé plein de médocs,
Pour tenter d'oublier le choc
Et la tristesse de m'être vue
Dans l'âme-miroir d'un tordu.
Pour me sauver pas d'autre choix,
Que de me vider l'est-ce Thomas.