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Patrick LAURAIN

Amie très chère,


De quel monde parles-tu quand tu évoques sa fin ?
De quel monde parles-tu quand tu le nommes ancien ?
De ce monde où l ’orage est plus rare que la guerre ?
De ce monde où la mort afflige toutes les mères ?

Tu évoques l ’orage comme image de la vie,
Tu évoques, des ténèbres, la lumière qui jaillit.
La nature est cruelle mais elle agit sans haine
Elle ignore l ’existence de toute la gent humaine

Elle fait ce qui doit être, sans faire de sentiment
Même si tu as peur, ce n’est pas fait sciemment.
Il appartient à l ’homme de craindre ou d’admirer
La naissance d’un monde ou sa mort annoncée.

L’éternité, Amie, est privilège des dieux
Ou de l ’amour qui brille, parfois aux fond des yeux.
L’éclair et le tonnerre sont des peurs passagères
Qui laissent en souvenir, les odeurs de la terre

Tu te souviens alors, que dans ta solitude,
Dans un monde qui s’écroule, qui perd ses habitudes,
Il reste toujours l ’espoir et comme un goût de miel
Dans la main qui se tend comme un large arc-en-ciel.

Alors Zeus se tait et Vénus apparaît
Vêtue des seuls atours que l ’amour sait créer
Celui d’une présence et du grand réconfort
Que l ’on peut apporter jusqu’au bout de la mort !