Vos
poèmes

Œil de la chair et couleur du mystère
J’ai beau te prendre
Te retourner
Te faire rouler
T’entendre

Je ne peux te comprendre

Ton bord est rond
L’autre est oblong

Je te parcours
En cherchant tes contours
En brisant le discours
De l’incessant détour

De la forme imbécile
Et parfaite
Qui te pousse à voler

Je ne voie qu’apparence surfaite
Et secousses affolées

Ou est donc le sublime
D’une si étrange erreur
Et la divine rigueur
D’une si infirme candeur

Je te mets au défi
De me cacher longtemps
Ce qui dorénavant
Sera pour moi la vie

Je n’ai rien décidé
Peut-être m'as-tu tout dit
Peut-être mon envie
N’est que d’or et de vent

Donne moi le secret
Je saurais le garder
Laisse-moi t’écouter
Tu n’as plus rien à craindre

Je saurais remonter
Doucement
Sans me plaindre
L’horloge du temps
Et des secrètes années.