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Patrick BARDIN

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Les marginaux d'antan,
Clochards de foi,
Ne se doutaient pas,
Que leurs descendants,
Ou plutôt leurs remplaçants,
Vivraient de tels moments.
Car, eux avaient choisi
Leur voie, leur univers, leur vie.
Ils étaient heureux comme çà,
Faisaient souvent du bruit,
Mais, ne dérangeaient pas.
Alors que ceux d'aujourd'hui
Ont honte de leur condition.
Z'ont pas perdu la raison,
Mais, de notion d'avenir, si.
Ils renoncent souvent
Aux foyers mal organisés,
Où règnent systématiquement
Bagarre et agressivité.
Alors, ils préfèrent renoncer,
Et dans la rue coucher.
On leur distribue des sacs à dos !
C'est ainsi que nos pauvres clodos
Ressemblent maintenant à des escargots.
Fini pour eux métro, boulot, dodo.
Et pourtant, y'en a qui en ont, du boulot,
Mais, le peu gagné
Ne leur permet pas de vivre
En dehors de l'indignité.
Comment peut on espérer,
Alors que la nuit givre,
Qu'on ne peut pas se laver,
Qu'on n'a pas de quoi s'habiller,
Redevenir un simple employé,
Ou tout du moins, le rester.
La vie dans une tente de fortune
N'est pas dieu possible,
Et si belle soit la lune,
On a basculé dans l'horrible.
Personne n'est à l'abri
De devenir un sans abri.
A quand les safaris,
Sans fusil, à la Doisneau,
Comme s'ils faisaient partie d'un zoo ?
Gare à la mitraille des flash,
Fixant sur la pellicule,
Ces pauvres visages misérables.
Enfouis, cachés sous des bâches.
Inacceptable, insupportable.
Les sacs à dos, les tentes,
Devraient être des actions récurrentes,
Qui courent donc toute l'année,
Pas seulement l'hiver, mais aussi l'été.
Car ces êtres vivants,
En quête de logement,
Ont d'abord besoin de soutien
Pour redevenir des humains.
Ils attendent simplement
Qu'on leur tende la main,
Et que, malgré le froid,