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Patricia LARANCO

Etau.

Des araignées rampent,
Elles me regardent de leur unique oeil
On les prendrait quelquefois pour des soleils noirs.
Leurs tentacules se propagent en un réseau
Qui les relie tel un système neuronal.
Chaque oeil se darde, aucun ne louche, croyez-moi
Exorbité, rond comme boule de billard
Chaque oeil est le centre du réseau amibien
Qui déplace sa viscosité menaçante
Sur la lumlière en fine poudre du vitrail
Où il plante ses pseudopodes vigoureux
Profond : volonté de perforer, de s'ancrer,
De prendre en étau
Comme le font les racines.