Dans l’animalerie, une vendeuse emballe Un superbe bonsaï au feuillage cuivré, Pendant que son collègue essaie de capturer Un guppy qui remue dans un aquarium sale.
Un chat européen darde ses yeux d’opale Sur la cage où s’agite un abyssin castré Qui, mû par la frayeur, se met à labourer Une main inconnue d’une patte brutale.
Un puissant labrador au pelage doré Aboie sur l’employé en train de récurer Un bac d’où un relent de charogne s’exhale.
Un couple de serins chante pour conjurer La tristesse qui sourd de l’âpre capitale, Sous l’œil indifférent de l’horloge murale.