Qui es-tu charmante étrangère ? Viens-tu d’une autre planète ? Je me vois ravi de te connaître Mais je crois que tu t’es trompé de glèbe.
Attends, ne pars pas si vite ! Le temps est charmeur et avide Tu lui plais, il saura t’abreuver Mais donne-lui le droit de t’adopter
Petite fille du monde, exhale, respire, inonde ! Projette-toi vers l’infini, accueille en toi les passions Ne meurt pas avant ton temps, ce n’est pas la saison Ne tombe pas si bas, c’est immonde !
La beauté est éphémère Le visible est illusion Vaines émotions amères Le loin est si près de toi J’entends déjà sa voie « Viens ma douce, partons ! »
Est-ce bien moi qui te souffle des mots ? M’entends-tu dans ta solitude ? Me vois-tu approcher de toi ? Ô ma douce, laisse-moi porter tes maux… Ne nous laissons pas entraîner dans la chute… Tu es mon rêve, ma vie, je souffre de toi… Je chuchote des pensées à celle qui me trouble Je suis chargé de la protéger, de l’aimer… De guérir sa déraison et de transformer le doute De l’aider à épouser le vrai, sans jamais s’enfermer Lui montrer la vie comme un cadeau sans hurler la douleur Ainsi elle sera comblée de tant de bonheur.
Je m’en vais à présent avec un malaise dans le sang Je m’en vais retrouver d'autres gémissements et cris Je suis le poète des sans-abri, je suis le noble passant Le marchand de bonheur, le souffleur de vie C’est moi le gardien des utopies Le donneur de rêves et le ramasseur de douleurs.