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Pascaline BAUDRY

...Ecoute...

Faisons venir le soir, et câlinons-nous.
Restons là à nous embrasser sans rien dire, à rire de rien, à rester silencieux, à se respirer de près.
Écoutons de la musique et buvons un verre de vin.
Restons comme ça, côte à côte dans le silence de notre Amour.

Touchons-nous.

Cela dit "comme ça" pourrait être quelque chose de trop pesant, ce n’est pourtant que des bras qui entourent, des mains qui se frôlent, une caresse sur le cou, un baiser à fleur de lèvres.
Tu es fatigué, n'est-ce pas ???
Ton front se fronce, tu t'agites et tes pensées s’embrasent, les yeux se ferment un peu...
Tu dors ???
Déjà...
Alors dors.

Je ne bouge pas car si je te réveille, ça me dérangera.
Ta main reste ferme sur mes jambes. Immobile.
Je reçois la chaleur de ce  contact entre mes vêtements ; comme un tatouage d'énergie.
J'aimerais te caresser dans tous les recoins, partout ; du corps jusqu'à l'âme.
Te déposer des baisers légers.
Sans même faire l'amour.
Même sans, par nécessité ou par force, laisser la proximité devenir désir ou passion...
J'aimerais, parfois, avoir plus de temps et d'espace pour te dorloter.
Peut-être au retour de journées chargées de fatigue et de stress en pensées.
Il n'y a pas d'intimité plus profonde qu'un homme et une femme capables d'être des amants passionnés, des complices de la tendresse : les formes infinies de plaisir et d’amour.

Ecoute...

Faisons venir le soir, et câlinons-nous.
J'ai une histoire à te raconter qui commence 'comme ça"...