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Pascal LERAY

Souvenir de la série

Du temps que nous traversâmes la plaine,
Toi dans ma bouche aux lèvres secourues,
De longs oiseaux sifflaient pour nous de vaines
Dodécaphonies au dessin de rues.

La plaine fendue, nous sommes allés
Ensemble aux escaliers aux réverbères.
Le sentiment de plaine s'est scellé.
Nos pas, nos mains font un seuil éphémère.

Ne me restait qu'un écho, ma tendresse.
Le train déchirait la plaine, la plaie
Et les rails s'écartant avec mollesse
Disaient pour railler : "elle n'est pas vraie"

Qu'ont répondu mes lèvres, voyons voir ?
Mais des mots doux qui font que le mal dure.
Etait un mot, un mot qui fut un soir.
L'étions, nous l'étions. Sois et sois-en sûre

S'il te plaît. Ou je n'aurai plus de force.
Je serai plaine, tu traverseras
La plaie de mon aîne comme une écorce.
Je suis le rouleau où tu écriras.