Quelques mots gravés sur les murs du temps Comme si nous souhaitions laisser une part de nous, Un prolongement éthéré de nos vies, Un écho de nos rêves Dans l'immensité du néant. Quelques gouttes d'espoir, Pigments d'ocre et de souffrance, Imprégnés de joie, de peurs, de réminiscences, Qui viennent marquer sur la grande caverne de l'art Nos vies en lettres de sang. Quelques peintures, poèmes immortels, Produits de notre esprit, ce grand palimpseste de Baudelaire Qui raconteront l'amour, la destinée et l'étoile suprême de la poésie Cet astre mystérieux qui fut notre guide, Qui coula dans nos veines Du temps où nous étions vivants. Ces parchemins de lumière seront notre éternité Lorsque nous aurons rejoint Rimbaud et tous les " dormeurs du Val".
