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Omar HAMZAOUI

Fais-toi une raison.

J'ai appelé et rappelé
Ça répond toujours occupé
Alors je t'ai envoyé des messages
Et je reste sur le rivage
A attendre, attendre une réponse
Dans le désarroi je m'enfonce
Je veux aussi te revoir
Mettre fin au désespoir
Oublier les mauvais moments
Ne plus avoir de tourments
Ni souffrir quand on aime
Car on pardonne quand on aime.

J'ai appelé et rappelé
L'appareil est à portée
Mais tu ne veux pas le prendre
Tu refuses de répondre
Et j'attends avec patience
De ta part une relance
Pour autant que je peux
Tout confiant et joyeux
T'ouvrir grands mes bras
Rentrer chez nous là-bas
Parce que, quand on aime
On pardonne à celui qu'on aime.

J'ai appelé et rappelé
Ta frêle ombre flottait
Hésitante, indécise
Et encore sous l'emprise
De cette âpre aigreur
Penses-tu que tout' heure,
Loin de moi et sans moi
Sans entendre ma voix,
Pourrait à la longue, durcir
Ton cœur à encore tenir
Au désir de celui-là même
Qui veut le pardon de celle qu'il aime?

J'ai appelé, j'ai appelé
Sous ta fenêtre tout mouillé
J'admirais ta fine silhouette
Vaporeuse et toujours muette
A mes appels au retour
Dans mes bras mon amour
Alors une peur me transit
Et ma force faiblit
Quand ces doutes me rongent
Que mes appels te dérangent
Que celle que j'aime et qui m'aime
Ne peut enfin pardonner à celui qui l'aime.

J'ai appelé, j'ai rappelé
Le temps passait, la nuit tombait
Une nuit froide et sans lune
Et toi encore sans pitié aucune
Tu ne veux point répondre
Aux appels si tendres
D'un cœur en détresse
Que ravage la tristesse
Qui attend par ce froid,
Palpitant, aux abois
Que celle-là qu'il aime
Pardonne à celui qui l'aime.

Je ne peux plus appeler ni rappeler
La pluie sur les carreaux giclait
Mon téléphone défaillait
Mes mains glacées tremblaient
Mes oreilles bourdonnaient
Mon cœur à rompre battait
Mes lueurs d'espoir s'éteignaient
Dans mon âme la douleur ruisselait
Des échos internes me harcelaient
Et me disaient: "celle que tu aimais
A cessé, oui, a cessé de t'aimer."

Que je prenne mon mal en patience
Ou que j’erre sans âme ni essence
Dans l'immensité du désespoir
Sans pouvoir lui parler ni la revoir
Ne pourra ni guérir ni satisfaire
Ce désir d'à nouveau lui plaire.