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Olivier MORBIDELLI

Cette étrangère.

J’aurais voulu rester plus longtemps près de vous,
A compter les nuages qui nageaient dans l’azur.

Aurais-je su vous dire quelque chose de fou,
Mes mots inavouables et mes pensées obscures ?

Allongé sur le sable, tapis doré de braise,
Abandonné aux bonds de mon cœur enivré

Au bord du précipice échancré des falaises,
Je sentais peu à peu mon esprit chanceler.


Je buvais vos paroles, respirais vos silences,
Dans l’espoir que l’un d'eux m’autorise à parler.

J’entendais au lointain le roulement immense
Des vagues impatientes de nous emporter.

Car je m’imaginais, sur les flots, enflammé
D’une passion salée, mes yeux dans votre ciel

Conquérant d’une terre sauvage et isolée,
Voleur inassouvi de votre peau de miel.


J’aurais voulu rester plus longtemps près de vous
Mais il vous fallait bien rejoindre votre vie

Tout contre un autre cœur et vous pendre à son cou
En oubliant bien vite mon regard démuni.

Mais si, dans un baiser que lui vous donnera,
Ou seule dans la pénombre, de fatigue embuée

Il vous prenait l’envie d’être encore près de moi,
Venez donc vous étendre sur le sable doré.