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Olivier BRIAT

Le cygne majestueux

Majestueux cygne blanc aux plumes immaculées,
Tu glisses sur l'étang en toute légèreté ;
Un canard quelquefois, une cane et ses petits
Se rapprochent de toi, secrètement t'envient.
Quand un enfant s'écrie : "ce cygne est vraiment beau",
Très fier, tu es ravi d'être un superbe oiseau
Et tu glisses sur l'étang, majestueux cygne blanc.

Majestueux cygne blanc, tu me sembles être un prince
Quand tu files droit devant mais quelquefois tu pinces
Nos chers petits enfants qui t’ont porté du pain ;
Es-tu un peu méchant de leur piquer la main ?
Tu demeures impassible ignorant ces remarques,
Tu n’es pas si paisible ô grandeur, ô monarque !
Et tu glisses sur l’étang, majestueux cygne blanc.

Majestueux cygne blanc un peu trop prétentieux,
Ne te crois pas si grand, tu n’es pas un Dieu ;
Il est d’autres oiseaux qui n’ont point ta beauté
Mais les petits moineaux ont plus de bonté.
Retourne-toi un peu, tu n’es pas seul au monde,
Orgueilleux cygne blanc, entre donc dans la ronde !
Mais tu glisses dédaigneux, majestueux cygne blanc.

Majestueux cygne blanc, prends garde aux animaux
Qui sur ton pelage blanc planteraient bien leurs crocs ;
Seul, on est sans défense, on a besoin d’autrui
En toute circonstance. Fais gaffe aux ennemis !
Il ne te sert à rien de rouler des mécaniques :
Comme tout un chacun, du lion jusqu’au lombric
Tu deviendras poussière, ne sois donc pas si fier !

Majestueux cygne blanc, Apollon des étangs,
Narcisse des animaux, je te rêve moins beau
Mais le cœur sur la patte, une âme plus délicate,
Plus sensible à tes frères qui peuplent la Terre,
Transformé, pourquoi pas en un petit canard,
Un gentil palmipède navigant sur la Seine
Et tout droit sorti de la plume d’Andersen.