Aux portes du Silence, le Temps s’est arrêté Comme une vague houleuse qui se perd dans le vent, Je regarde les mots, ces spectres impuissants, Tournoyer en ma tête sans se laisser dompter.
Ce sont de frêles errants qui se meuvent sans bruit, Me rappellent l’étang qui sous la lune luit Mais se tait quand le vent le parcourt de son aile Comme ces magiciens fous que le soir ensorcèle.
Aux portes du Silence, j’erre en mon cœur blessé, Je voudrais tant les mots vous pouvoir caresser, Mais ma bouche me trahit et mon âme se déchire.
Pourquoi sur cette terre même l’amour expire ? Il n’est rien qui ne dure hormis l’Infini Sombre D’un Futur égaré que recouvrent les ombres.
