SURTOUT - VI (extraits)
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J’ai inventé toutes les horloges
Et montres dans ce monde,
Et le monde compte leurs grains de sable afin de savoir
Quel âge il a le matin ou s’il est vivant le soir.
C’est toujours le destin
De toutes les horloges et montres :
Sabliers et clepsydres de Sahara,
“sahat” des Turcs,
Montres de poche, montres-bracelets
Et pendules, pendentifs, montres rondes ou carrées,
A double boîte et ayant des aiguilles,
Horloges à poids et sans poids,
Horloges à coucou et sans coucou, montres électroniques
Et marchant selon le pouls, montres d’or et dorées
Et celles en doublé, même les montres
Qui ne sont pas encore apparues dans mon imagination,
Leur destin immuable est que le monde compte
Leurs grains de sable.
Mais pourtant, je ne suis pas tout à fait fou,
Et ce n’est pas en vain que je comprends
Que parmi toutes les montres et toutes les horloges,
Je ne suis qu’une petite montre d’Alfanhuì
Où Tout-ce-que-j’ai-au-monde
Compte les grains de sable bleus
Qui montent et descendent, qui montent...
Ayant compté mon dernier mouvement
D’un bleu tout bleu,
Tout-ce-que-j’ai-au-monde me met à l’envers
Pour que je marche du haut en bas,
Puis de nouveau à l’envers
(et si c’est en haut ou en bas,
C’est Tout-ce-que-j’ai-au-monde qui le sait).
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L'auteur de ce poème en langue bulgare est
IVANKO NIKOLOV (1933 - 2002).
Recueils de poèmes en bulgare :
- Post-scriptum (1992),
- Tant qu’il pleuvait dans mon vieux cahier (1995),
- Atelier (1996),
- Ciel lacustre (1996),
- Reflets invisibles (1998),
- Poésie lente (1999).
Et en français :
- Surtout (1996),
- Paroles de cyprès (1997).
Edition bilingue - français et bulgare - dans la revue
- "Les Lettres Bulgares", vol. 1 - 1997.
(site : http://pismena.net.co.nr)
Roman : Moi, Ilyou le Voïvode (1997 et 1999).
Traductions du russe en bulgare des poèmes de
Sergheï Essénine(1895-1925):
- Moscou des tavernes ou mon Sergheï Essénine (1996),
- Un fils de chiens (2001),
- Le Verbe terrestre m’appelle (2002).
