Autrefois, lorsque je clouais l’amour en moi, J’étais sûre qu’un jour Quelqu’un m’aimerait jusqu’à la mort. Le malheur allait en mourir. Et il ne fallait pas couvrir Ni caresser les pierres.
Autrefois, lorsque les calmes bonnes gens N’étaient pas sur le point de vieillir, Je ne savais pas encore Que personne n’aime personne.
Et maintenant, il m’arrive parfois, En entendant les vents gémir, De tendre les mains pour couvrir Et caresser les pierres.
* * * L'auteur de ce poème en bulgare est ANETA ALEXIEVA (1931), artiste-peintre de Sophia.
Elle a écrit les livres suivants : - La ville ou la marche sur les pavés, roman (1994), - Une fantaisie de chat, contes d'enfants (1995), - Un pépillement et une petite boîte répugnante (1995), - Bouleversés de vérité, poèmes (1996);
Edition bilingue - français et bulgare : - Bouleversés de vérité (1998), coll. "De la Source Pure" - dans "Les Lettres Bulgares", vol. 2, 2000 (version électronique : http://pismena.net.co.nr)