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Nathan ERDREK

Un homme bien élevé

A l’heure maladive où la chandelle tousse,
Que crapote dans l’âtre un famélique feu,
Assis dans mon voltaire à lire Montesquieu,
Je sens bien que l’horloge en mon lit froid me pousse.

Solitaire ma mie avec sa taille douce,
N’a pu le réchauffer de son pâle sang bleu,
Le corps plus décharné qu’un déporté hébreu,
Elle fait peine à voir, ne bougeant plus d’un pouce.

Car son cœur à flanché, voici déjà trois mois,
Oh pourtant je veux croire encore à ses émois !
Comment se séparer d’une si digne épouse ?

Puis-je l’envisager, n’étant pas un goujat ?
Mais pour me délivrer d’une femme jalouse,
Coupable je le fus, de son assassinat.