« Qu’il est beau d’être laid » se dit un jour la bête, Éludant les regards pour ne pas trop souffrir, De n’avoir que des mots qui peuvent la guérir, Et égayer ses nuits peu souvent à la fête.
Dites moi si je gène ou si je vous embête ? Car je n’ai rien de mieux, ni d’autre à vous offrir Que cet air repoussant qui vous fait me haïr, Refusant au miroir même qu’il me reflète.
La grâce intérieure elle seule suffit, Mais il faut chercher loin au fond de mon esprit, Je peux vous y mener, en vous ouvrant la voie
Au sein du labyrinthe où se cache un secret ; Celui qui s’aventure y perdra toute joie, Pour ne plus ressembler qu’à mon frère de lait.