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Nathan ERDREK

L'oiseau d'amour tendre

Cet animal honteux, coincé entre ses jambes,
Comme un noirâtre geai dont les pupilles flambent,
Se recroquevillait, cherchant de la chaleur,
Sur ce corps dénudé d’une grande pâleur.

C’est alors que me vint un affreux dithyrambe,
En pensant à l’oiseau, non pas au croc-en-jambe,
J’eus pour lui les mots doux d’une antique douleur,
Car je le croyais mort, pour mon plus grand malheur.

Quand soudain je compris le savant subterfuge,
De ce lieu si douillet, qui servait de refuge ;
Une lèvre carmine ourlée en passepoil.

Laissait se détacher comme un ruban d’étoupe,
Grossièrement brodé d’une boule de poil,
La dame s’épilait de la fente à la croupe.