Vos
poèmes

Poésie Française : 1 er site français de poésie

Vos<br>poemes
Offrir
ce poème

Nathalie BEILLARD PSEUDO NABEILLE

Premiers émois ou l'ode au félibre

Longuement de mon âme, j'ai l'amour écarté
Réprimant toute flamme, chérissant liberté
D'un trop charmant félibre, au compliment facile
Qui dénombrait les guibres, brandissait un ancile.

Quelques secondes suffisent...
Déposant ma valise
Un puceau séduisant
Mon regard attirant

A Valence la piètre, le cœur tant bien fermé
Je recevais ses lettres, scrutais mon pigeonnier
L'avisais barguigner : un essaim de jupons
Près de lui déchaîné, tel un parfait fripon.

Mais déjà quelques heures...
Pour lui plaire j’eus l'heur
Mes rimes aux siennes unir
Quémandant bienvenir

En Valence désolée, maire élue mais sans clef
Bien trop accaparée devant l'inimitié
Il devint ma béquille, une présence infaillible
Balayant les bisbilles, de décrets trop sensibles.

Puis vint un lendemain...
Et je pus au matin
Réponse découvrir
Et dialogue ouvrir

Toujours dans mon sillage, répondant à l'invite
M'escorta en voyage, conviant à sa suite
Des nuées de pigeons, des arcanes celées
Tels infinis sourjons de vélins parfumés

Des semaines puis des mois...
De tout espoir grivois
Je bannis la pensée
Cultivant l'amitié

Chez les nonnes je m'enfuis effeuiller mes langueurs.
L'érudit s'investit, jouit à moult liqueurs.
Amirale, duchesse, brigandes autour se pressent
Il amasse richesses et charme les joliesses !

Saison après saison...
S'affermit la raison
Clinquante pacotille
Nuisible pulsatille

Mais jouvenceau puceau, gémit se désespère,
Se lasse des vaisseaux ! Du fond de mon repaire,
Je somme courtisane, de venir le distraire 
Et monture alezane, répond à ses oraires.

Mais le temps fait son œuvre...
En perfide couleuvre
Dépiste nos secrets
Fureteur indiscret