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Mustapha MOULOUDI

Les disparus

Mes amis me disent : tu es simple, avec des mots simples tu
Fais des vers simples pour décrire une réalité bien simple.
Alors ces vers bien simples sont dédiés à tous les
Disparus de ce monde qui a perdu sa simplicité et une
Grande partie de sa quiétude…
Je dédis ces vers à ce monde que les uns enterrent
Vivant et que les autres salissent en piétinant
Le droit le plus élémentaire que l’homme aie connu
à savoir celui de vraiment enterrer les siens…
Je dédis ces vers à ce monde des disparus dont
Le crime n’était autre que d’être là où il ne
Fallait pas et quand il ne fallait pas…
Je dédis ces vers à cet autre monde que les uns
Veulent un monde de démocratie et de liberté
Tout en donnant vie et forme à la misère tant
Au sens propre qu’au sens figuré, et que les
Autres veulent un monde de stabilité et de progrès
Tout en creusant des abîmes indignes de notre
Siècle entre les concitoyens…
Enfin je dédis ces vers à ces législateurs qui
Confondent encore entre une constitution et
Un labyrinthe ainsi qu’à ceux qui confondent
Entre l’intérêt général et celui dit individuel
Sans pour autant oublier ceux qui assoient pour s’asseoir…
Les disparus
La loi n’étant plus une arme
Dans la rue, en larmes
Une femme cherche son enfant.
Son regard bien profond
Ses mots en disent long
Elle revit encore ce temps.
Il n’y a pas cinquante ans
Traîné, embarqué un soir
Alors qu’il faisait bien noir
Pourquoi ? Allez le savoir.
Le droit n’étant plus garanti
Dans la rue, que d’ironie
Une femme cherche son mari.
Son regard bien triste
Fixe, comédiens et artistes
De la génération des arrivistes.
Il n’y a pas cent bornes
Il ne portait pas de cornes
Par une nuit, tiré du lit
Muselé ailleurs fut conduit.
Pourquoi ? Ecoutez ce qui se dit.
Cette justice, creuset de l’impur
Dans la rue, leur futur
Accrochant les photos au mur
Orphelins, de père et de mère
Ils sont là, sœurs et frères
Dans leur passé un mystère.
Ils ne cherchent pas, ils ont enterré
Ils interpellent, ils ont déjà pleuré.
En face d’eux le grand silence
Se faire entendre, point de chance
Religion et démocratie en vacances.
La chaîne, toujours ou cou
Mon dieu où vivons-nous ?
L’épée, dans la main du fou