Sur ta toile cruelle Reposent mes roses pâles Et périssent mes souvenirs moroses, Comme les aquarelles fatales Expirent à coup de pinceau Entre tes mains Ma mémoire quand tu peins S’écrase Et s’éteint Laissant ma flamme seule S’embraser ; Laisse-moi quêter mes couleurs Et circuler comme un roi gâté Entre les couloirs de tes doigts Laisse-moi hanter tes nues Comme une goutte de feu Et faire de tes yeux mon trône Avant ma descente le soir Où je ne serai pour toi Qu’un souvenir idiot Ou un rêve dérisoire !