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Mireille FAYOLLET

Mon Papa me l'a dit ...

Mon Papa me l’a dit...

Je n’ai rien entendu, mais mon cœur l’a senti,
Comme un léger frisson qui répand sa caresse
Et dessine des mots si doux et si gentils,
Des pensées de bonheur aux couleurs de tendresse.

Si je ferme les yeux, c’est toute une chaleur
Qui baigne de lumière mes idées de tristesse,
Il est là, pour me dire qu’il n’y a pas de peur
Quand il me tient la main, et mon âme est en liesse.

Il me prend dans ses bras, et murmure en silence,
Inondant mes colères de paisibles paroles,
Il chuchote le calme et je sais sa présence
Car la sérénité me vient sitôt qu’il me cajole.

Et la Nature le sent car il en est l’essence,
La montagne et le vent, le parfum et les fleurs,
Les reflets miroitants, les papillons qui dansent,
Me guidant vers la Vie en attendant mon heure.

Le ciel est endormi, l’aube en est toute rose,
Et les oiseaux s’étirent engourdis de sommeil,
La nuit s’en est allée, et mon regard se pose
Sur le rouge éclatant d’un espoir de soleil.

Mon Papa me l’a dit, il se peut que ma route
En ce jour tout nouveau, soit un peu encombrée
De soucis, de rancoeurs, de questions ou de doutes,
Qui me verront, peut-être, perdue, désespérée…

Mais il m’a chuchoté, ce matin comme hier,
Qu’avec un peu d’effort, au bord de mon chemin,
Je peux le regarder me sourire, lui, si fier
De pouvoir me guider si j’entends ses câlins.

Ses plus jolies pensées éclairent ainsi ma Vie,
Eloignant les nuages, il me dit d’avancer,
Me soufflant des conseils, et je lui dis ‘merci’
Car il m’a bien souvent sauvée de grands dangers.

Que cet Ange se nomme ‘Papa’, qu’il ait ou non vieilli,
Quelle que soit son image... il suffit de l’aimer,
De croire en le pouvoir de cette poésie
Pour vouloir être heureux comme il l’aurait souhaité.

Que cet Ange ait bâti un autre paradis,
Quel que soit son visage... si l’un de nous s’en va,
Il viendra l’accueillir, l’aider comme un ami,
Pour qu’il devienne un Ange aussi, dans l’au-delà.

C’est ainsi que mon âme invente une prière,
Chaque soir, chaque instant, devant le paysage,
J’écoute dans mon cœur tout l’Amour de mon Père,
Et je conduis mes jours, essayant d’être sage.

Toi qui ne parviens pas à épuiser tes larmes …
Je te prête mon Ange, il vient te consoler,
Te confier une image de son jardin sans drame,