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Michel LIOTARD

Physiothérapie


C’est à travers les arbres des forêts qu’il chantait,
Le vent, et puis plissait les mers de ses caprices ardents,
Voltigeant tout à coup ses délires aux sommets
Des montagnes grandioses de son souffle puissant.
Il disait des chansons que les poètes savent,
Pour peu qu’ils aient des cœurs qui s’ouvrent en réceptacles
Des mots qui sont secrets, quand des frustrations bavent
Comme elles peuvent en vrac sur de piètres obstacles ;

C’est mon ami, le vent, mon ami de toujours,
Mon plus sûr confident qui ne trahit jamais,
Ni mièvre ni mesquin, direct et sans détour,
Dans son souffle d’amour chaud de la liberté.

Saturé des parfums grisants de ses voyages,
Il restituait tout, l’ambiance et les histoires,
D’incroyables espoirs, de douloureuses rages,
Soufflant la dérision sur les plus grandes gloires.

C’est mon ami, le vent, il ne triche jamais,
Il n’a rien à prouver, rien à dissimuler,
Il voltige et se rit en faisant son métier
De souffleur impétueux et sans rien calculer.

C’est à travers les arbres des forêts qu’il chantait,
Le vent, et puis plissait les mers de ses caprices ardents,
Voltigeant tout à coup ses délires aux sommets
Des montagnes grandioses de son souffle puissant.
Il disait des chansons que les poètes savent,
Pour peu qu’ils aient des cœurs qui s’ouvrent en réceptacles
Des mots qui sont secrets, quand des frustrations bavent
Comme elles peuvent en vrac sur de piètres obstacles.


4 juin 2007