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MBIN Gustave

Et sur le chemin de “Melah”

08 Septembre 1995 24H35 – Douala Cameroun

Et sur le chemin de “Melah”

Et sur le chemin de « Melah »,
Si déjà tu as vu le vrai,
Dans les paroles du tout « Lah »,
As-tu entendu ses méfaits ?

L’avais-tu un peu voulu ?
Toi aussi tu es embarqué,
Du choix on t’a dépourvu,
Et pour ça, ton coeur a saigné,

Que voulais-tu donc devenir ?
Oh oui, l’érudit du vrai !
Il fallait appendre à fuir.
Te construire en fort palais ;

A combien de miles es-tu ?
Atteindras-tu le carrefour ?
Ou cherches-tu toujours ta rue ?
Et où se cachent tes amours ?

Voilà ta chère réalité !
Qu’elle est gaie sous ce ciel,
Où lésée, on l’a brûlée !
Elle cherche sa couleur miel.
Si tu la fixes longtemps,
Elle se sentira gênée ;
Et comme qui poursuit le vent,
Déjà tu t’es fatigué.

Regarde là ton cher rêve !
Se souvient-on du beau décor ?
Chaque matin on se lève,
Au soir, on revient, se rendort,

Marche au même tic-tac ;
Il y a un temps pour la mer,
Et un autre temps pour le Lac ;
Oui, un temps pour tout sur terre.

Un temps pour voir et apprécier.
Le Maire, qu’était-il hier ?
Vers nous, il sait, il vint mendier,
Il aime ce jour son air fier.

Sur nous, il sait, il peut compter,
Et traîne toujours ce gros sac,
Donne au peuple sans compter,
Car il sait compter sur le Lac.

Tu veux vraiment t’y pencher ?
Demain sera un autre jour.
Tu veux bien lutter, te venger,
Ton ennemi est un amour,

Tu t’es vu sortir de là,
Tiens ! Tu as seulement rêvé !
Vers toi s’approchaient des pas.
Tiens ! Tu t’es illusionné !

Tu marches et te retournes,
Une ombre voile le sol,
Tu cherches ton infortune,
Tu ne connais pas ton rôle,

Que sais-tu de la tradition ?
Ta coutume, ta sagesse ?
Et que sais-tu de ta mission ?
Vas ! Participes aux messes !

Es-tu donc iconoclaste ?
Pourquoi t’es-tu étonné ?
Vas ! Faut lire l’Ecclésiaste !
A la fin tous ont chanté.

Et sur la route de « lékang »,
Déjà tu t’étais maudit,
Vers nous grondait le « léfang »,
Qu’avais-tu déjà choisi ?

Tu avais oint des ossements,
Et tu leur parlais, convaincu,
Comme si reviendrait le temps,
Tu as opté pour ce statut,

Tu parlais aux gens d’antan,
Croyais qu’ils t’entendraient,
Que tes veines portaient leur sang,
En plus, qu’ils te comprendraient.

Voilà ta chère réalité,
Qui se meurt par ton rêve,
Que te coûte ta destiné ?
Chaque matin on se lève !
Et sur le chemin de « Mélah »……..

Fin

08 Septembre 1995 24H35 – Douala Cameroun