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Maxime ROHART

Sirène pour toujours

Quand sa soudaine mort me plongea dans le noir,
Infini le chagrin a dépouillé mon âme,
Cent soleils sur la mer s'éteignaient et la lame
Sur le sable terni m'enleva tout espoir.

La grève s'enfumait et la rive têtue
Pleurant sous un manteau d'écume au levant
Fit rougeoyer les flots déferlant dans le vent
Bavarde la mouette au zénith s'était tue.

L'océan assombri, sur l'horizon glissait,
Un vertige profond, la nuit, m'envahissait,
Je n'avais pas seize ans, ma peine fut extrême.

La vague m'avait pris mon être le plus cher,
Sirène pour toujours, elle a meurtri ma chair,
Sous les draps j'écrivais mon tout premier poème.