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Maurice PONDARD

Heureuse de ne pas l'être

Assise sous le réverbère d’un trottoir
Qui l’éclaire avec les rayons de sa pitié,
Il tente de réveiller en elle l’espoir
Que l’amour n'a pas encore su lui donner.

Les regards extérieurs lui semblent vitaux
Lui donnant l'occasion de se sentir fière
Car elle sait que tout le fond de son égo
Ne lui concèdera jamais ce qu'elle espère.

Une sirène au corps battit avec des pierres
Endurcie à cause de la lourde chaleur
Procurée par son âme enfouie au cimetière
Qui a osé prétendre avoir banni son cœur.

Elle a crée le grand marché de l’amertume
Où ses différents êtres échangent leurs idées,
A chaque négociation s’épaissit la brume
Qui enveloppe le choix de sa destinée.

Elle se convainc de croire en ce qu’elle pense
Et délaisse l’arbitraire qu’elle subit,
En cherchant simplement à se donner un sens
Elle confond « concept » et « principe de vie ».

Sa volonté ne cesse jamais de parler
Même lorsque sa propre nature se tait.
Cette raison lui procure la faculté
De ternir la future innocence de ses traits.

Incapable de donner à l’Homme l’amour
Qu’il mérite dans la société du paraître,
Elle attend qu’une seconde foi la secourt
Et reste une femme heureuse de ne pas l’être.