Dans la nuit d'encre noire où mon écrit s'enlise Je parcours en aveugle un long chemin glissant Avant d'apercevoir le halo grandissant D'une lueur semblable au feu d'une balise.
Je m'approche, ravi ; la peur me paralyse : Plaqué contre une vitre un centaure indécent Me jette un regard vide, impersonnel, absent... Qu'une perle de pluie aussitôt cristallise.
L'image se transforme ; une femme apparaît ; Sous ses grands yeux noisette un fond de teint discret Apporte à son visage une grâce infinie.
D'une main longue et blanche elle attrape un cordeau. Je la connais, je hurle "Aide-moi POLYMNIE !" Mais la Muse m'ignore et tire le rideau.
