Tombée dans le sommeil profond de mes nuits, Je rattrape les heures qui me manquent Les yeux obstinément fermés sur l’oubli Les oreilles sourdes aux voix grinçantes.
Sous mon lit, il y a comme des démons, Farouches, ils se glissent dans mes draps, Lentement remontent à mon menton Et entrent dans ma tête sans visa.
Dérangée et angoissée je me retourne Les images sont floues, je m’égare Mon pouls commence alors sa course Et je m’interpelle face à ce long regard.
Jamais je n’avais senti ce sentiment Le viol incontestable de moi-même Face à mon esprit un peu trop pénétrant Et qui dans mes propres entrailles m’amène.
Loin, très bas, face à la peur, mes pensées se démènent.