Vos
poèmes

J’errais dans les plaines sombres
Les plaines mornes
Sans bruits, sans ormes.

Seul parmi les noirceurs,
Seul en cette froideur,
Seul en cette clameur.

Et enfin j’aperçus une lumière
Loin derrières monts et rivières, lacs et forêts
Loin parmi les nuages, loin parmi les étoiles

Et cette lumière, si blanche, si douce,
Se séparait des autres et me saluait
Me tendait une main

Alors je m’envolai
Vers cette suave pensée
Vers cette magnifique idée

Et haut en ces cieux
Au-delà des marées
Je puis enfin la toucher

Toucher ses cheveux
Toucher à mes vœux
Aussi sincères qu’heureux

Mais cette plaisance
Mais ce bonheur
Ne pouvait qu’avoir fin

Une fin drastique
Une fin tragique
Une fin épique

Car la douce Genièvre
Car la belle Hélène
En aimait un autre

Et je retombai donc
De si haut, de si loin
De si beau, de si bien

Pour rejoindre les plaines sombres
Les plaines mornes
Sans bruits, sans ormes