Vos
poèmes

L'ennui lancinant qui me ronge
De son cancer
Presse mes sucs mieux qu'une éponge
Dont on se sert.

Un jour le jour parut morose
Et fade au goût :
C'était ,du ver dedans la rose,
Le premier trou.

Puis dans vos yeux, source profonde,
Si fraîche et calme,
Je perdis tout désir, au fond, de
M'y tremper l'âme.

Et le vin, le vin qui déguise
Les soirs lassés,
Un soir cessa d'être l'exquise
Gaie panacée.

Lors mes regrets, dont Vous l'unique
Et tant aimé,
Succombèrent dans la clinique
Des froids jamais.

Quand essaimeront mes remords
Au vent du nord,
Rien d'entier soutiendra mon corps
Hors le décor

Et peut-être enfin que vidé
De tout, partout,
La "pt'it fleur" pourra s'évader
Pour n'importe où…