Vos
poèmes

Poésie Française : 1 er site français de poésie

Vos<br>poemes
Offrir
ce poème

Martin PETIT

Terre d'Afrique

Terre d’Afrique où régnait
La guerre civile la mort et la faim
Nous partîmes y rétablir la paix
Fils de Pégase une arme à la main
Troupe d’élite de notre pays
D’offices désignés pour mettre de l’ordre
Somalie, terre des insoumis
Depuis des siècles en discorde
Insalubrité, détresse et pauvreté
Était le lot ces malheureuses tribus
Un homme aux nerfs d’acier
Ne pouvait voir de telles scènes sans être ému
Nous leur donnions de la nourriture
Pour laquelle ils s’entretuaient
Nous jetions nos ordures
Eux sans retenue s’en rassasiaient

Terre d’Afrique vaste et déserte
Avait tant à nous apprendre
Aujourd’hui je disserte
Ce qu’à l’époque je ne pu comprendre
La mort et la misère
Ont une odeur vous savez
Cette terre inhospitalière
Se chargeait de nous le rappeler
Seigneur de guerre possède tout
Le peuple périt devant l’infâme
De sa hutte dans les bantous
L’indigène a faim et sa pitance réclame
Moi qui me croyais inatteignable
Moi qui me croyait fort et dur
De ma forteresse inexpugnable
En cette contrée tombèrent les murs

Terre d’Afrique nous menions combat perdu d’avance
À un ennemi difficile à pourfendre
Trop grande la famine les miséreux et l’indigence
Nos idéaux tombèrent en cendres
Et par malheur un jour en nos rangs un sadique a frappé
Une brute en mal de sensations
Attrapa un voleur et l’a à mort torturé
Sa victime affamée n’était qu’un jeune garçon
Parti pour l’au-delà dans d’atroces souffrances
Sous les coups de son agresseur
C’est horrible et quand j’y pense
J’éprouve de la honte et du déshonneur

Terre d’Afrique d’où je suis revenu
Et que je porterai à jamais en mémoire
Je garde le souvenir des ces exclus
J’aimerais tant tourner la page et changer l’histoire
Me débarrasser de ces visions d’épouvante
Qui me tire de mon sommeil en cris en sueurs
J’erre avec les fantômes qui me hantent
J’ai laissé là-bas une partie de mon âme de mon cœur
Certains jours je me vois dans la glace
Et je ne sais plus qui est cet inconnu devant moi
Des ombres mon esprit sans cesse tracassent
Quand je ne serai plus m’ouvrira t’on les portes du Valhalla