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Martin DOWLE

A celle qui est éternelle

Hier encore j’étais sans lumière ni chemin,
Errant cœur vagabond à l’esprit confus.
Sans repère, ni repaire, ni sûr du lendemain,
Me dispersant en un monde interne et malsain
Je sombrais en un puits, maudit, éperdu !
Hier encore j’errais sans lumière ni chemin,

Tu m’apparus alors, belle boussole dorée,
M’indiquant l’oasis fertile du désert.
Ses belles eaux si bleues me semblaient briller
De vouloir inonder mon palais desséché,
Pour noyer les perles d’un cœur trop amer.
Tu m’apparus alors, belle boussole dorée !

Tu fus aussi la lumière de l’étoile du matin,
Une lueur salutaire pour guider tous mes pas.
Tel un phare qui aiguille les sens du destin
Tu m’aveuglas d’un éclair, et puis pris ma main,
Entre affres et écueils naviguant près de moi.
Tu est mon étoile, ma lumière du matin !

Puis tu devins palais au confort éternel
Aux lits de satin où tu posa mon corps.
Tu soufflas ta chaleur à mon âme si frêle
Ravivant ainsi la flamme éternelle
De la foi qui seule préserve de la mort.
Oui tu es mon palais au confort éternel.

Chambly, mars 2000