Le ciel roule ses voiles le cri du geai résonne, Referme le portail, nous n'attendons personne... Viens, parcourons l'allée où le vent nous conduit, En massifs gracieux, l'aster est refleuri.
L'automne couleur de rouille s'effeuille au gazon, Vite, allons retrouver le chaud de la maison ; J'apporte en mon panier les raisins les plus doux, Calfeutrons bien la porte et tirons le verrou.
Pas besoin de discours, de laïus ennuyeux Dans l'ambiance feutré de l'âtre au coeur joyeux L'instant est de tendresse derrière les rideaux bleus, La pluie tombe sans cesse dans le jardin frileux.
L'heure est vite passée et déjà le soir tombe, La tendresse en chaussons glisse dans la pénombre, Le temps court et s'enfuit et ce sera " demain ", Viens là, tout prés de moi, crois-tu...On est si bien !
Octobre a ses attraits en pagnes de couleurs, De ses vibrants archets il cajole les cœurs, Il est trouvère géant, alors, comme il se doit, En toute égalité, nous l'aimons toi et moi.
Symphonie du bonheur, parité d'émotions, Nous bercera l'écho de tant de violons, Entends-tu ce prélude, comme moi il frissonne, C'est l'orchestre vibrant des génies de l'Automne.
