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Marie Josée HUBERT

Moissons d'été au pays des cigales

Humant l'air parfumé des grands champs de moisson,
Le village, au repos s'étire au grand soleil,
Le ciel tout de tendresse caresse la maison
Aux volets entr'ouverts, à l'abri d'une treille.

La terrasse s'amuse à ces rires éclatés,
Toute excitée... Joyeuse...A la belle saison,
C'est comme un doux écrin pour les beaux soirs d'été,
Eclairée de chandelles blanches et vermillon.

Aux branches d'un grand pin, deux écureuils fous,
S'amusent à se poursuivre tels des malandrins,
Tandis que vient la lune, fidèle au rendez-vous,
Et toujours ce parfum léger des lavandins.

Les toits du vieux village, couronnes de vermeil,
Sont immobiles et sages captant les ombres bleues,
Un bel oiseau s'envole en déployant ses ailes,
Son salut en écho résonne en cri joyeux.

La maison se recueille en lumières tamisées,
Le vieux banc se dessine tout prés de la tonnelle,
Les moissons sont finies, les lavandes coupées,
Et le vieux campanile chante sa ritournelle.

Il fait si bon ce soir, le nuage est rosé,
Quel astre de la nuit barbouille sa palette?
Viens prés de moi, goûtons à cet instant parfait...
L'ombre avec nous, vois-tu, s'invite à la dinette.

Je veux toujours chanter ces chemins de lavande,
Qui serpentent sereins et bruissent en rêvant
Ces ifs alignés qui festonnent la lande
Et ces grands oiseaux ivres qui dansent dans le vent.

Voudras tu bel ami, encore , à mes côté,
Aller le retrouver ce pays des merveilles?
Monde peuplé de rêves et de sérénité...
Entends-tu cet appel ? C'est l'accent de Mireille !