En ce mois de mai, la rose, Juste éclose, Sous mes yeux ébahis, s’est fanée. Trop vite, ses pétales dans l’air frisquet, Se sont envolés. Elle était de mon jardin, la plus belle, D’un coup d’aile l’hirondelle, L’avait admirée. De son odeur enivrante, m’avait envoûtée. J’étais prête pour la protéger, à la cueillir, La pluie l’avait mouillée, Mais déjà le vent mauvais, De ma vue l’avait subtilisée. Le vent a entendu mes soupirs. Elle n’aura même pas une journée, Vécue, ce que vivent les roses. Seule ma prose, L’aura en un instant, Pour mon plus grand plaisir, À jamais fait revivre.