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Marie-Claire LABERGE

Le mobile


Le mobile gît
Désert vidé,
Simoun
Silence tourbillonnant d’où surgit
Le passé trouble.
Le mobile immobile ne babille plus
Les mots de l’été.

Jadis le vent coulait sonore

Un violon se lève à l’horizon,
Défroisse le passé
à recomposer
Dans les replis de la mémoire.

Depuis.
Du sable
Rien que du sable qui n’arrête plus
De fuir vers nulle part.

Le mobile éraflé, désarticulé,
S’enlise en sa blessure ficelée,
Coincé entre les vagues nauséeuses
D’une mer-mère abandonnée.

Vertiges incessants
Tourbillons sablonneux
Mémoire en allé.

Mobile. Muet
Seul un arpège viole les ficelles
Du souvenir.

Là-bas dans l’été, le violon
Se rappelle de tout.

Et le mobile s’étire sillonne
Le sable de l’imaginaire