Vivre avec les êtres qui sont chers à mon coeur, Est indispensable à mon bonheur présent, à mon épanouissement physique et mental, Chaque instant est une occasion devenue vitale De manifester mon amour et mon attachement, D'inonder mon âme de joie et de jolies couleurs.
Voilà déjà cinq ans que nous vivons séparés Par les kilomètres où tu es forcé d'aller travailler, Dans un autre département, boulet à la cheville. Le chômage étant passé injustement par-là, à notre âge, hé oui, nous n'avons pas eu le choix. Mais nous avons su gardé l'esprit de notre famille.
Deux heures trente de route tous les vendredis soir, Est une attente difficile et réjouissante de te revoir, Mais l'émotion qui me monte les larmes aux yeux, Lorsque tu retournes là-bas le dimanche, est destructrice. Vendre notre maison, te rejoindre et partir de ce lieu, C'est un vrai fantasme, presque une réalité salvatrice.
Bien sûr, pendant la semaine, il y a le téléphone, Où tu m'appelles plusieurs fois dans la journée, Mais cela ne remplace pas ta présence la nuit tombée, Lorsque je me retrouve seule avec nos trois loulous, Et que le moral descend en dessous des genoux. Le coeur lourd, faire face au quotidien que la vie façonne.
Voilà trente-trois ans que nous sommes mariés ! Et notre amour reste si vivant malgré la distance, La retraite est encore loin, même si les jours filent, Notre avenir proche, cet inconnu, semble en exile. Tu me manques tant de trop d'absence ! A quand un ailleurs où enfin se retrouver !
