Ce n’est pas être seul que d’aimer le silence Quand on n’a plus que lui pour remplacer l’absence On l’occupe on le chérit car c’est lui qui veille Suppléant de la nuit quand cesse le sommeil.
Il pointe le doigt sur une image commune Qu’un jour, installée là, sous le rayon de lune Pourra vous conter la raison de sa présence Une scène d’été parfumée d’innocence.
C’est ainsi que, sans l’âme sœur, par la pensée L’on rejoint le bonheur où chantait le passé, Des couplets pleins de joie, des couronnes de fleurs Des sourires de miel, des visages rieurs.
Chaque détail, chaque mur ou chaque étagère Porte un souvenir qui souffle sur sa poussière, En éveillant des instants de félicité Apaisera le chagrin des yeux tourmentés.
Dans le grand lit, la chaleur de l’unique place Va tiédir un peu l’endroit vide qui se glace Le rêve et la mémoire pris dans cet avion Consoleront l’existence en un tourbillon.
L’on entendra résonner des éclats de rire Dans un monde sans bruit parsemé de soupirs. Un sceptre pour la vie qui n’est plus qu’incertaine, Des vestiges de rempart pour les jours de peine…
Mercredi 24 mars 2021 Poème figurant dans le recueil : L'au-delà du temps.