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Marcelelie DUPNTDURANG

Octobre d'il y a longtemps

Bientôt un demi siècle, et vois, je m’en souviens,
Une mairie, un jour gris, et Pépé sur les marches,
Il attendait, tout seul, gêné dans sa démarche,
Pourtant c’était le seul qui m’ait dit « allez, viens ! »

Les autres, opportunistes, ne pensaient qu’au gueuleton,
Les témoins ? parlons-en, une belle bande de complices
Qui avaient effacé jusqu’au dernier indice,
Des hontes de ta jeunesse, un beau roman feuilleton.

Quel vilain souvenir que ce Mario Stella,
Et cette permission en plein cœur de janvier,
J’avais tant de chagrin, j’aurais dû te violer,
Là, dans cette forêt, tu ne t’en rappelles pas ?

Et je suis reparti, le cœur plein de tristesse,
Rejoindre cette armée dans sa guerre d’Algérie,
Tu m’écrivais des lettres pleines de menteries,
Que je croyais sincères et emplies de sagesse.

Au retour, tes vacances, à Sainte Colombe sur Guette,
J’ai été t’y chercher, je ne regrette pas.
Pourquoi m’as-tu suivi, tu ne le voulais pas,
Cet hôtel à Quillan, puis ta rose nuisette !

Notre cheminement pour revenir chez nous,
Nîmes, la chambre sordide, et laver mes chaussettes !
Tu as fait la bégueule, il fallut que je mette
Au point nos conditions pour pouvoir être « nous »

Assez de souvenirs dans ce petit poème,
Te voici attristée, mais ce n’est qu’un début,
Je veux que tu comprennes, et j’atteindrai mon but,
Notre histoire éphémère, détruite par toi-même.