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Marc GRAZIANI

Le pendu

Le macchabée gisait, macabre découverte,
Suspendu, bras ballants, son corps tendu, inerte,
Accroché par la corde à son cou maintenue.
Il avait rendez-vous, son heure était venue.

Le salon transformé en chambre funéraire,
D'où pendait le gibet, attendant qu'on l'enterre,
Étouffait tous les bruits, dans des silences lourds
Tant la mort bienvenue se plaisait alentours.

Sur la table une lettre, accrochait quelques mots,
Griffonnés, à la hâte au côté du bourreau,
"Pardonnez moi", suivi d'une larme tombée,
Pas de point, un stylo capuchon refermé.

Et la chaise tombée, sous les pieds du bonhomme
Sa femme qui disait qu'il était fort son homme,
A qui voulait avoir des nouvelles par fil,
Comprit en le cherchant, que tout tient à un fil.

Marc graziani
10/09/2014