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Manuel VICH

Engeance criminelle

Je parle,
Trop
Je parle encore,
Et Mes mains survolent enlèvent ton visage endormi
Enfin,
C’est ce que je crois.
Puis, je me suis tu
Je
Ne te regarde plus
Les yeux fermés
Je t’imagine seulement
Je respire dans ma main
Les yeux clos
Ma propre odeur
Sa propre chaleur
Qui me vient d’elle
Je me suis tu
Pour ne penser qu’à toi
A l’instant j’ai fait de moi
Un criminel
Qui n’imagine que toi ;
Moi versé
Au parfum proféré de ton corps.
Le relent de ton odeur
Soulève de sanglots
Ma poitrine
Mon nez, ma bouche
S’abandonnent
A l’infernal duvet
De tes organes sensibles.
Est-il possible que je t’aime ?
La morsure de ma propre lèvre
Excite mes sens.
Dans ton ventre,
Le couteau fatal.
Après ce crime
Aie pitié de moi,
Dans le secret de ta chaire
Morte.
Je peux partir.
Avec sur mon dos
Maintenant
Le lourd fardeau
De l’innocent ami.
En cet instant compassé
Ulcéré
Le couteau
Rouille
En secret
Des sangs