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Malut DESGRAULGES

Métamorphose

De rien, du néant, invisible et obscure,
Une graine fécondée, embryon dans le futur,
Ovule bien caché au fond de son ovaire,
Germe au fil des heures, croît et devient prospère.
Arrive enfin le jour de son apothéose.
Celle dont le nom se dit : Métamorphose.

La voici cette reine, qui telle la lumière,
Honore de sa présence la plus humble chaumière
Chacun de s’extasier devant tous les exploits,
Que la graine éclose, à tout moment déploie.
C’est un simple écusson que le soleil arrose.
Celle dont le nom se dit : Métamorphose.

Telle l’eau d’un torrent qui se sauve en riant,
Par étape la vie, s’écoule en guerroyant.
Les premières balbuties sont déjà bien lointaines,
Arrive une beauté à la grâce incertaine.
Hier encore un bourgeon, aujourd’hui une rose.
Celle dont le nom se dit : Métamorphose.

C’est l’envol, c’est la joie, période éclatante
Des plaisirs, des élans, des envies excitantes.
Tout scintille et s’embrase dans un feu d’artifice,
Brûlant sans un regret ces ans les plus propices.
Elle est nymphe, elle exulte, et tous elles nous hypnose.
Celle dont le nom se dit : Métamorphose.

Passer de la jeunesse à la maturité,
Est une chose admise, mais sans félicité.
Cette transformation, n’agite pas que l’âme,
Elle déforme le galbe et rafraîchit la flamme.
Les ailes si légères s’effritent se transposent
De celle dont le nom se dit : Métamorphose.

Arrive le fruit mûr, il tombe de la branche,
Et sur lui alourdi, déjà le froid se penche.
Il est tard, les souvenirs arrivent en renfort,
Le voyage ralenti, s’arrêtera au port.
L’esprit n’est plus très sûr, commence l’ankylose,
De celle dont le nom se dit : Métamorphose